Le gouvernement français a dévoilé un plan ambitieux pour accélérer la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, visant une réduction de 50 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990.
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La feuille de route – présentée par le Premier ministre Elisabeth Borne – comprend des chiffres détaillés sur les réductions pour les différents secteurs de l’économie, allant de l’industrie des transports aux ménages.
Les objectifs – de l’accélération de la transition à la voiture électrique ou de transfert de fret de la route vers les fleuves – visent à aligner les ambitions de la France en matière de réduction de la pollution carbone avec l’objectif de l’UE pour 2030.
France a jusqu’à présent réduit ses émissions de 25 % par rapport aux niveaux de 1990, ce qui nécessite de nouveaux efforts importants s’il veut atteindre le nouvel objectif de 50 %.
Le gouvernement centriste du président Emmanuel Macron se méfie de provoquer les consommateurs avec des initiatives coûteuses, avec des souvenirs encore frais d’une augmentation des taxes sur le carburant et des restrictions d’émissions des véhicules en 2018 qui ont déclenché des protestations à l’échelle nationale.
Lutter contre la pauvreté et agir pour le climat et la biodiversité : nous n’avons pas à choisir.
Pour réussir, nous devons construire une transition juste à travers un nouveau pacte financier mondial.
C’est l’objectif du sommet que la France organise en juin. Le G7 se prépare. pic.twitter.com/z8vACqAS6L
—Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 21 mai 2023
La soi-disant révolte des “gilets jaunes” contre Macron a commencé dans les petites et moyennes villes et à la campagne où les habitants se sentaient pénalisés pour avoir utilisé leur voiture alors qu’aucun autre moyen de transport n’était disponible.
“Nous demandons un peu aux plus petits (pollueurs) et beaucoup aux plus grands”, a déclaré un assistant de Borne aux journalistes, ce qui signifie qu’environ la moitié des efforts seraient destinés aux entreprises, un quart aux ménages et un quart aux administrations locales.
Les inquiétudes concernant le changement climatique ont fait un bond en avant dans l’agenda politique au cours des 12 derniers mois, le pays connaissant son année la plus chaude depuis le début des records l’année dernière, ce qui a asséché les rivières, flétri les cultures et provoqué des pénuries d’eau généralisées.
Une sécheresse hivernale record à l’échelle nationale en janvier et février a également suscité des craintes concernant l’approvisionnement en eau cet été.
Macron et changement climatique
Macron, qui a reconnu avoir saisi tardivement l’ampleur des problèmes environnementaux de la planète, a promis de mettre le changement climatique au cœur de son second mandat qui a débuté en mai 2022.
Il s’est engagé à faire de la France la première grande nation à abandonner les énergies fossiles et a donné à Borne un titre supplémentaire pour planifier la transition écologique.
Mais l’ancien banquier d’affaires de 45 ans a étéen ridiculisé par les groupes environnementaux et les législateurs des Verts pour avoir été trop lent et il a suscité des critiques le 11 en appelant à une “pause” sur la législation environnementale de l’UE.
Parmi les autres pays développés, le Royaume-Uni a les objectifs à court terme les plus ambitieux de toutes les grandes économies, avec un objectif d’émissions de 2030 inférieures de 68 % aux niveaux de 1990.
Les États-Unis se sont engagés à réduire les gaz à effet de serre de 50 à 52 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005, tandis que l’Allemagne a fixé un objectif de réduction de 65 % par rapport à 1990.
Le panel scientifique de l’ONU sur le climat a déclaré que le monde devait réduire ses émissions de 43 % au cours de cette décennie pour rester dans les Paris La limite de réchauffement climatique de 1,5 C de l’accord.
‘(avec les fils de presse)