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Alors que 2022 s’annonce désormais assuré d’une place respectable parmi les années les plus chaudes jamais enregistrées en France métropolitaine, le 31 décembre devrait faire grimper la moyenne nationale, selon les météorologues.
“Nous aurons très certainement le 31 décembre le plus doux depuis le début des mesures en 1947”, déclarent en sueur les prévisionnistes du service météorologique national, Météo France.
La température moyenne pour l’ensemble du pays pourrait dépasser 8 degrés Celsius. Cela signifie 23 degrés Celsius à Dax dans le sud-ouest et 16 degrés Celsius à Paris.
Au cours des 75 dernières années, la température enregistrée le jour du Nouvel An n’a dépassé la moyenne nationale de 8 degrés Celsius qu’à trois reprises.
La période de Noël a également été exceptionnellement douce cette année, la température moyenne des 24 et 25 décembre étant la plus élevée jamais enregistrée.
Et les premiers jours de janvier 2023 devraient rester particulièrement doux.
Le changement climatique, lié aux activités humaines et notamment à la combustion d’énergies fossiles, a déjà provoqué un réchauffement climatique de 1,2°C.
Conséquence de ce phénomène qui touche toutes les régions du globe, l’air subtropical arrivant en France est beaucoup plus chaud qu’il y a trente ou cinquante ans.
Temps doux en Europe de l’Est
Au cours des prochains jours, toute l’Europe risque d’être touchée par cette chaleur hivernale et des températures encore plus élevées qu’en France pourraient être enregistrées en Allemagne, en Pologne ou dans les pays baltes.
Bien que nous connaissions peut-être la fin d’année la plus douce depuis 1947, de nombreux pays du #L’Europe voient aussi leurs températures maximales flirter avec les records. Voici ce qui vous attend si vous partez fêter le réveillon au-delà de nos frontières. pic.twitter.com/UNtPy0cq3K
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) 29 décembre 2022
Bien que moins supportables pour l’homme que les canicules, les périodes hivernales exceptionnellement douces ont de nombreuses conséquences négatives, notamment pour les espèces et les écosystèmes menacés.
Sur le plan économique, les températures élevées réduisent les factures de chauffage mais pénalisent d’autres secteurs, comme l’industrie saisonnière du ski.
Le syndicat national représentant les exploitants de remontées mécaniques et les stations a annoncé mardi que la moitié des pistes de ski françaises sont fermées faute d’enneigement.
Alors que les effets du réchauffement climatique sont de plus en plus visibles, les émissions mondiales de CO2principal gaz à effet de serre, devraient continuer à augmenter en 2022.
En France, les données montrent que le pays a à peine réduit ses émissions au cours des neuf premiers mois de l’année, principalement en raison de l’arrêt de nombreux réacteurs nucléaires pour la maintenance, ce qui a conduit à une consommation record de gaz fossile.
Le secteur des transports, premier émetteur de CO2continue également de voir une augmentation des émissions.