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Une liaison maritime entre l’île de Mayotte dans l’océan Indien et les Comores a repris mercredi après une suspension d’une semaine à la suite de troubles provoqués par une crise migratoire.
Le ferry Maria Galanta a repris sa rotation entre Mayotte et l’île voisine d’Anjouan aux Comores mercredi à midi.
Le service avait été suspendu en avril dans le contexte d’une politique française controversée visant à éliminer les bidonvilles, notamment en rasant des colonies de fortune, et à renvoyer les migrants illégaux vers les Comores voisines.
Opération Wuambushu (“Take Back”) a déclenché des affrontements entre les jeunes et les forces de sécurité sur l’île française et attisé les tensions politiques avec les Comores.
Quelque 1 800 forces de sécurité françaises – dont des centaines de Paris – ont été déployées pour l’opération Wuambushu, qui vise à améliorer les conditions de vie et la sécurité des habitants de Mayotte.
‘Incapable de faire face’
Thé Comores ont déclaré qu’ils ne pouvaient pas accepter les personnes expulsées de Mayotte car ils ne pouvaient pas faire face à l’afflux.
Au milieu de l’impasse, le Ferry SGTM La compagnie a annoncé suspendre les traversées entre Mayotte et les Comores “compte tenu du contexte actuel, qui entrave la bonne marche des opérations”.
Le programme controversé d’élimination des bidonvilles s’est poursuivi, tandis que la France et les Comores ont tenté de résoudre le problème des migrants.
Le gouvernement comorien a cependant averti lundi qu’il n’accepterait que ceux qui rentrent chez eux de leur plein gré.
Le ferry effectuant la traversée de mercredi transportait 17 passagers d’affaires et 20 Comoriens sans autorisation d’être sur le sol français, ont indiqué les autorités de Mayotte.
Quatre avaient accepté un “départ volontaire”, tandis que les autres étaient expulsés de force, a-t-il précisé.
(avec fils)