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Un groupe français de défense des droits LGBT+ a déclaré avoir enregistré une augmentation inquiétante des agressions physiques signalées par des personnes homosexuelles et transsexuelles en 2002, appelant le gouvernement à augmenter les ressources consacrées aux enquêtes et aux poursuites de ces crimes.
Dans son rapport annuel sur les appels qu’il reçoit sur sa hotline et les alertes envoyées via son site Web, SOS Homophobie (SOS Homophobie), a déclaré avoir reçu 28% d’alertes d’agressions physiques en plus en 2002, par rapport à l’année précédente, alors même que les signalements de comportements homophobes ou discriminatoires subsistaient à peu près la même chose.
SOS Homophobie a reçu des signalements de 184 agressions physiques en 2022, soit environ un tous les deux jours – depuis le records 2018mais toujours inquiétante, selon le groupe.
“La visibilité accrue des personnes trans dans les débats publics a accru la violence à leur encontre”, a-t-il déclaré en présentant le rapport.
“Malgré l’évolution de nos lois et de nos mentalités, aujourd’hui, les personnes LGBT ne peuvent pas toujours vivre librement, telles qu’elles sont”, a déclaré le groupe.
Les actes de violence contre les homosexuels et les trans comprenaient des «embuscades tendues à l’aide d’applications de rencontres», et le rapport met en évidence des incidents, notamment une attaque au couteau contre un couple d’hommes dans le métro, un jeune homme battu par cinq agresseurs, deux femmes se faisant cracher leur voiture à plusieurs reprises, et un homme dont le voisin lui a dit “votre espèce ne mérite pas de vivre”.
Quelque 1 500 personnes ont signalé des incidents de discrimination, des agents immobiliers qui ont refusé de vendre ou de louer aux couples ou familles LGBTQ, aux magasins ou bibliothèques refusant l’entrée aux personnes non binaires ou trans.
Le rapport met en évidence une augmentation de 26 % incidents transphobes au cours de la dernière année, avec des écoles qui « refusent souvent tous les changements administratifs » à l’identité de genre des élèves.
SOS Homophobie a exhorté le gouvernement à lancer une campagne de sensibilisation et à consacrer davantage de ressources dédiées aux enquêtes sur les crimes homophobes et transphobes, en particulier la formation des policiers qui refusent encore souvent d’accepter les plaintes pour actes homophobes.
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, a annoncé cette semaine qu’un plan LGBT + pour l’application des lois serait présenté en juin, qui comprendra davantage de formations pour la police.
(avec les fils de presse)