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Les autorités de l’île de Mayotte, dans l’océan Indien français, ont commencé à démolir des maisons dans un grand bidonville dans le cadre d’une opération visant à lutter contre l’immigration clandestine, la délinquance et les logements insalubres.

La France a commencé à déployer des centaines de policiers et de gendarmes à Mayotte – le département le plus pauvre du pays – en avril dans le cadre d’une opération de sécurité majeure connue sous le nom de Wuambushu (“Take Back” dans la langue locale).

Lundi matin, des creuseurs ont enfin commencé à détruire les baraques en tôle du bidonville de Talus 2 à Majicavo, dans le nord-est de l’île.

L’électricité et l’eau ont été coupées.

Ensuite, des gendarmes armés de pinces à mine sont entrés dans les maisons dites “banga” pour vérifier qu’il n’y avait personne à l’intérieur avant le début des destructions, a rapporté la correspondante de RFI, Lola Fourmy.

Il y a eu quelques échanges tendus entre la police et les jeunes migrants pendant la nuit, mais aucun incident grave, a déclaré Fourmy.

L’opération doit durer toute la semaine, selon la préfecture locale.

Une femme se tient devant la porte d’une maison d’un bidonville du quartier “Talus 2” à Koungou avant sa démolition. AFP – PHILIPPE LOPEZ

Quelque 135 habitations seront rasées sur environ 1 000 maisons insalubres vouées à la destruction le Mayotte.

La démolition de Talus 2 devait initialement avoir lieu le 25 avril mais a été suspendue par une décision de justice.

Deux décisions judiciaires ultérieures ont ensuite autorisé l’État français à poursuivre.

“Pénible” à regarder

La majorité des 400 habitants du bidonville sont partis dimanche, récupérant ce qu’ils pouvaient.

Sophia a choisi de rester et de regarder sa maison disparaître.

“Je veux rester et regarder jusqu’au bout même si c’est douloureux”, a-t-elle déclaré à RFI.

Des associations ont dénoncé Wuambushu comme une mesure « brutale » violant les droits des migrants, mais les élus locaux et de nombreux habitants l’ont soutenue.

L’opération a d’abord déclenché des affrontements entre jeunes et forces de sécurité à Mayotte et attisé les tensions politiques avec l’archipel voisin de Comoresd’où viennent la plupart des sans-papiers de l’île française.

Sur les quelque 350 000 habitants de Mayotte, la moitié n’a pas la nationalité française.

Mayotte a recommencé mercredi à expulser les sans-papiers comoriens alors qu’elle liaisons de ferry rouvertes avec l’île comorienne d’Anjouan.



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