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Environ 500 sympathisants de droite ont défilé à Paris dimanche après qu’un tribunal a annulé une interdiction policière du rassemblement malgré un ordre du gouvernement de limiter les manifestations d’extrême droite.
Les participants étaient majoritairement des hommes, certains portant un béret ou un brassard aux couleurs du drapeau français.
Marché Action Française
Le rassemblement organisé par l’Action française, l’un des groupes monarchistes historiques de France, a rendu hommage à Jeanne d’Arc, qui a mené les Français à une célèbre victoire sur les Anglais au XVe siècle. Elle est vénérée par de nombreux mouvements d’extrême droite français.
Ils se sont rendus de l’Opéra de Paris à une statue dorée de Jeanne à cheval dans le centre de Paris, où ils ont déposé des couronnes.
La manifestation était terminée à midi.
Il a été autorisé à aller de l’avant après que le tribunal administratif de Paris a décidé samedi qu’il ne constituait pas en soi une incitation au désordre public.
Elle a également permis un colloque dans la capitale, intitulé “La France en danger”, auquel quelque 350 adhérents ont assisté le même jour sous haute surveillance policière.
“Nous avons défendu le droit de manifester selon la loi française”, a déclaré le secrétaire général du groupe, Olivier Perceval.
“Il n’y a jamais eu d’incident. Ce n’est pas une manifestation. Nous honorons juste Jeanne d’Arc.”
Selon Perceval, le rassemblement annuel n’a été interdit que deux fois auparavant : une fois par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, et une seconde fois après la profanation d’un cimetière juif en 1990.
La police parisienne avait interdit six rassemblements à Paris ce week-end pour des raisons d’ordre public, après que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin eut émis des directives interdisant les rassemblements “d’ultra-droite ou d’extrême droite”.