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Le président Emmanuel Macron a rencontré jeudi le personnel du ministère des Affaires étrangères, promettant un budget plus important et une importante vague d’embauches dans le but d’apaiser les craintes concernant la réforme du vaste corps diplomatique français.
Le président a promis 700 nouveaux emplois et une augmentation de 20% du budget de ce qui est le troisième plus grand appareil diplomatique du monde, après les États-Unis et la Chine.
“Je veux voir notre service diplomatique complètement réarmé”, a déclaré le président, peut-être malheureusement à la lumière du conflit en Ukraine.
Thé Quai d’Orsayoù le ministère a son somptueux siège central à Paris, disposera d’un budget annuel de près de 8 milliards d’euros d’ici 2027, a promis Macron.
L’annonce présidentielle est intervenue au lendemain du ministre des Affaires étrangères Catherine Colonne a reçu le rapport final d’une commission mise en place pour examiner l’opposition interne aux réformes proposées du secteur diplomatique.
Un métier sous pression
La profession est sous pression, face à la guerre en Ukraine, à plusieurs conflits majeurs pour la formation des colonies françaises en Afrique, aux divisions européennes sur les réfugiés, à l’effort international pour ralentir la catastrophe écologique, sans oublier les défis posés par la cyber-sécurité et la désinformation en ligne.
L’été dernier, des centaines de membres du personnel des affaires étrangères ont organisé une grève, la première depuis des décennies, pour protester contre des changements qui, entre autres, verraient certains membres du personnel diplomatique spécialisé perdre leurs titres et leur statut.
Dans le cadre de la réforme, des personnalités aussi nobles que les conseillers aux affaires étrangères et les ministres plénipotentiaires deviendraient des employés de base de l’État.
Le président considère que les propositions conduisent à une cohérence et une adaptabilité accrues. Le personnel craint une perte de statut et de compétences durement acquises.
“Cette réforme est bonne pour l’Etat”, a déclaré Macron jeudi au personnel du Quai d’Orsay. “C’est bon pour votre ministère et pour vous, les gens qui travaillent ici.”
Faisant référence à la proposition controversée d’abolir certaines parties de l’appareil diplomatique, Macron a assuré au personnel des affaires étrangères que leurs emplois resteront cruciaux, quel que soit le cadre institutionnel dans lequel ils travaillent.