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Le président français Emmanuel Macron doit visiter vendredi une usine d’aluminium dans la ville de Dunkerque, dans le nord du pays, pour saluer la région comme un symbole de la reprise industrielle et souligner l’importance économique croissante de son pays en tant que lieu d’investissements étrangers.
Cette visite intervient deux jours après que le groupe industriel taïwanais Prologium a annoncé avoir choisi Dunkerque comme lieu d’implantation d’une usine de haute technologie pour la construction de batteries pour voiture électrique à partir de 2026.
Macron visitera l’usine d’aluminium de Dunkerque – décrite par l’Elysée comme le plus grand producteur d’aluminium primaire en Europe – où il devrait souligner la volonté de son gouvernement d’accélérer la réindustrialisation de la France.
La stratégie a été réitérée dans une interview avec le magazine hebdomadaire Défis. “La réindustrialisation, c’est créer du pouvoir d’achat et financer notre modèle social”, a déclaré Macron.
« Cela signifie aussi réduire le déficit du commerce extérieur. Si nous ne gagnons pas la bataille de l’industrialisation, nous ne pourrons pas gagner la bataille du plein emploi », a-t-il ajouté.
“Nous ne pourrons pas redonner des perspectives et des projets aux territoires et ainsi cimenter à nouveau notre unité nationale”, a-t-il déclaré.
Au cours de l’interview, Macron a également promis de réduire les formalités administratives empêchant les entrepreneurs de créer des opérations industrielles n France. “La clé est la simplicité et la rapidité”, a-t-il ajouté.
Haut de liste
La poussée a maintenu la France en tête de liste des pays européens en termes de nombre de décisions d’investissement étranger, selon l’analyse du cabinet comptable EY.
La France a attiré 1 259 projets en 2022, dont 547 projets industriels étrangers.
“Industrie reste un moteur de l’attractivité de la France : 4 projets sur 10 concerneront l’implantation ou l’extension d’une usine et la disponibilité d’une énergie décarbonée reste, malgré la crise énergétique actuelle, le principal atout de la France pour les industriels. l’enquête EY.
Jeudi soir, à la suite d’entretiens de haut niveau avec des capitaines d’industrie au cours desquels Macron a étoffé les propositions dans son interview, le président a exhorté les courtiers en électricité à travailler pour des installations industrielles respectueuses du carbone et respectueuses de l’environnement. biodiversité et numérisé.
“Les vrais retards sur les projets industriels aujourd’hui sont de 17-18 mois”, il ajouta. « Nous les avons déjà beaucoup réduits, avant c’était deux à trois ans. Ce que nous devons faire, c’est les faire tomber pendant neuf mois garantis.”
Entraînement
En plus de confirmer un programme de formation de 700 millions d’euros pour ce qu’il a appelé les métiers d’avenir, il a annoncé qu’il y aurait un crédit d’impôt pour l’industrie verte pour des technologies telles que les batteries électriques, les pompes à chaleur, les éoliennes et les panneaux solaires.
La mesure doit permettre de déclencher 20 milliards d’euros d’investissements en France d’ici 2030, dit Macron.
“Nous soutiendrons les batteries et les véhicules qui sont produits en L’Europe parce que leur empreinte carbone est bonne », a-t-il ajouté.
“Cela ne veut pas dire que nous faisons du protectionnisme. Mais nous ne voulons pas utiliser l’argent des contribuables français pour accélérer l’industrialisation extra-européenne.”
Il a également exhorté l’UE à suspendre l’imposition de réglementations environnementales, affirmant que l’Europe avait déjà fait bien plus que les autres puissances industrielles.