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Au lendemain du sixième jour de manifestations à l’échelle nationale contre les projets de réforme des retraites du gouvernement, les quotidiens français tentent de démêler ce qui s’est passé mardi et suggèrent ce qui pourrait se passer ensuite.

Avec au moins 1,28 million de manifestants dans les villes et villages de France, mardi a été la plus importante manifestation de force populaire depuis 1995.

“Surdité délibérée”

quotidien centriste Le monde rappelle que la participation officielle à la sixième journée de protestation a été légèrement supérieure aux 1,27 million estimés par la police pour la dernière journée nationale d’action contre la réforme des retraites, le 31 janvier.

Les organisateurs syndicaux des manifestations affirment que 3,5 millions de personnes ont participé aux manifestations de mardi.

Au cours des trois dernières décennies, Le monde rappelle, très peu de débats politiques ont fait descendre plus d’un million de personnes dans la rue.

La réforme des retraites est en tête de liste des sujets litigieux, avec d’énormes protestations contre les tentatives antérieures de changement du système en 1995, 2003 et 2010.

Dans chaque cas, le gouvernement a reculé.

Le monde confirme qu’il n’y a pas eu de réaction publique du président Macron ou de sa première ministre, Elisabeth Borne, à la participation d’hier.

Le dirigeant français n’envisage pas de faire une déclaration dans un avenir proche, provoquant des allégations de “surdité délibérée” de la part des syndicats.

Le journal centriste suggère qu’il pourrait y avoir pire à venir.

Certains syndicats des transports et travailleurs des raffineries de pétrole ont voté en faveur de la poursuite de la grève. Le débat sénatorial sur la réforme contestée s’est effondré dans le désordre mardi soir, avant qu’un vote ne puisse intervenir sur la question clé de l’âge officiel de départ à la retraite.

Et les syndicats semblent avoir le dessus pour le moment.

Laurent Berger, patron du groupe CFDT, est cité par Le monde comme disant “le gouvernement compte sur l’essoufflement de ce mouvement de contestation, tôt ou tard. Mais la colère que la contestation va laisser dans le monde du travail sera énorme et profonde”.

Arrêt de mort du gouvernement

L’éditorial du quotidien de droite Le Figaro déplore le fait que nous ayons droit au même spectacle public peu glorieux chaque fois qu’un gouvernement tente d’imposer une réforme des retraites.

La paralysie « est devenue une routine », dit l’écrivain, « dans un pays qui refuse d’affronter l’avenir les yeux ouverts.

Le journal de droite accepte que le gouvernement signe son arrêt de mort s’il cède. Un échec sur cette question réduira l’administration Macron à une administration de tampons, bonne pour les affaires courantes mais rien d’autre.

Selon Le Figaroles syndicats ne sont pas plus à l’aise pour appeler les adhérents à « mettre l’économie française à genoux », alors que nombre d’entre eux peinent à joindre les deux bouts à cause des ravages de l’inflation.

Et le pire, dit Le Figaroc’est que le pays perdra, même si le gouvernement gagne.

C’est parce que cette réforme a été tellement édulcorée qu’elle ne fonctionnera finalement pas efficacement. Et donc nous devrons revivre tout le spectacle horrible, quelque part sur la ligne. Retour vers le futur.



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