Read Time:3 Minute, 43 Second



Publié le: Modifié:

La France se prépare à une nouvelle série de grèves et de manifestations de masse ce week-end, la deuxième en une semaine et la septième depuis janvier, alors que les législateurs continuent de débattre des plans de refonte du système de retraite du pays. La chambre haute du parlement a jusqu’à dimanche soir pour finir de débattre de la législation contestée.

Des marches sont prévues à Paris et dans d’autres villes samedi, quatre jours après la manifestation de plus d’un million de personnes. les derniers rassemblements nationaux.

Des grèves se sont poursuivies dans certains secteurs toute la semaine, alors que divers syndicats dégénèrent en arrêts continus.

Les travailleurs du secteur de l’énergie, les travailleurs des transports et les éboueurs parisiens ont maintenu des grèves pendant plusieurs jours d’affilée, même si les perturbations s’étaient atténuées vendredi.

Les syndicats visent à maintenir la pression sur le Sénat français, qui a jusqu’à dimanche minuit pour accepter ou réviser la législation.

Vote accéléré au Sénat

Les sénateurs ont déjà a voté pour de l’une des propositions les plus controversées : faire passer l’âge de la retraite de 62 à 64 ans.

Mais avec plus de 1 000 amendements encore en discussion, le gouvernement a invoqué vendredi une clause dans la Constitution qui permettra aux sénateurs de n’examiner que les amendements approuvés par le gouvernement.

Elle les oblige également à tenir un vote unique sur l’ensemble de la législation plutôt que de se prononcer sur chaque article séparément.

Une décision fièrement dénoncée par les opposants à la réforme. Mais le gouvernement a insisté sur le fait qu’il essayait simplement de respecter le calendrier, après que la chambre basse du Parlement a manqué de temps pour ses propres votes sur la législation au milieu d’un débat houleux sur des milliers d’amendements.

Une fois que le Sénat aura conclu ses discussions, les deux chambres devront voter définitivement sur la réforme plus tard ce mois-ci.

Vols, trains annulés

Alors que l’échéance de dimanche approche, les syndicats ont promis des perturbations tout au long du week-end, notamment dans le secteur des transports.

Alors que les contrôleurs aériens prévoient davantage de marches, l’autorité de l’aviation française a ordonné aux compagnies aériennes d’annuler au moins 20% des vols samedi aux aéroports de Paris-Orly, Marseille, Toulouse, Nantes et Bordeaux.

Les annulations se poursuivront dimanche à Paris-Orly, Marseille et Toulouse.

L’opérateur ferroviaire SNCF a déclaré que les services ferroviaires resteraient réduits, avec seulement environ un tiers des trains en circulation. Les services ferroviaires internationaux sont également touchés, y compris l’Eurostar.

Les travailleurs du secteur de l’énergie – représentés par le syndicat CGT, considéré comme l’un des plus durs – bloquent depuis lundi les raffineries de carburant et les sites d’expédition pour tenter de perturber l’approvisionnement des stations-service.

Jusqu’à présent, l’impact de leur action s’est fait sentir principalement dans l’ouest de la France, où plus de 18% des stations-service connaissaient des pénuries vendredi contre une moyenne d’environ 3% à l’échelle nationale.

À Paris, le métro fonctionnait plus ou moins normalement vendredi, même si certaines lignes express régionales de RER fonctionnaient selon un horaire réduit. La situation devrait rester similaire tout au long du week-end.

Quelque 3 700 tonnes de déchets non collectés s’étaient accumulées jeudi dans la capitale, selon le conseil municipal, alors que les éboueurs maintenaient une grève continue.

Prochaines étapes

Les syndicats interprofessionnels ont déjà annoncé qu’ils feraient à nouveau grève le 15 mars.

Le mouvement réclame depuis les manifestations de mardi de discuter des réformes directement avec Président Emmanuel Macronmais sans succès.

Dans une lettre adressé aux syndicats cette semaine et obtenu par la chaîne d’information TF1/LCI, Macron a insisté sur le fait qu’il restait ouvert au dialogue, mais sans proposer de rencontre.

Après le vote du Sénat, le projet de loi sur les retraites ira en commission paritaire, où sept sénateurs et sept députés seront chargés d’établir une version finale.

Les deux chambres du Parlement français, le Sénat et l’Assemblée nationale, doivent ensuite se prononcer au plus tard le 26 mars.

Le gouvernement Macron compte sur les mesures adoptées sans avoir recours à Article 49.3la partie de la constitution française qui permet à l’exécutif d’imposer des lois au parlement sans vote.

Le gouvernement, qui a perdu sa majorité absolue aux élections législatives de l’année dernière, a déjà utilisé le mécanisme pour faire passer un projet de loi de finances contesté.



Source link

Leave a Reply

Your email address will not be published.