Publié le: Modifié:
Le ministre français de l’Intérieur et de l’Outre-mer, Gérald Darmanin, est retourné en Nouvelle-Calédonie pour reprendre les discussions sur le statut futur du territoire du Pacifique après avoir voté pour rester français lors d’un troisième et dernier référendum fin 2021. Cependant, le mouvement indépendantiste FLNKS refuse reconnaître le résultat.
Darmanin est en Nouvelle-Calédonie du 3 au 5 mars pour poursuivre les pourparlers entamés fin décembre.
Lors de trois référendums organisés entre 2018 et 2021, une majorité de Calédoniens a rejeté la pleine souveraineté.
Sous le Accord de Nouméa de 1998 – qui a défini le processus de décolonisation – un nouveau statut doit maintenant être rédigé.
Une question clé est le droit de vote, qui est limité aux Kanaks autochtones et aux personnes qui résident sur le territoire depuis 1998.
Les partis pro-français souhaitent que le nouveau statut ouvre les listes électorales aux plus de 40 000 résidents français actuellement exclus.
Les partis indépendantistes, réunis au sein du mouvement FLNKS, s’opposent à la modification des règles.
Congrès FLNKS
FLNKS, signataire de la Accord de Nouméaa boycotté le troisième et dernier référendum après que la France a refusé de le reporter à 2022.
Tenu en décembre 2021 pendant la pandémie de Covid-19, le FLNKS l’a décrit comme un affront et une humiliation du peuple autochtone kanak, affirmant que la pandémie avait eu un impact disproportionné sur lui.
Darmanin a accepté de suspendre les discussions bilatérales avec le Mouvement FLNKS qu’après avoir tenu son congrès le week-end dernier à Nouméa.
Le mouvement a proclamé son unité, bien qu’un membre éminent de la Union calédonienneDominique Fochi, a déclaré aux médias locaux qu’il y avait des propositions divergentes des différentes parties.
Plus de vote
Gérald DarmaninSon prédécesseur, Christophe Castaner, avait prévu un référendum sur un nouveau statut d’ici juin de cette année.
Mais face à une impasse politique et à l’absence de discussions significatives, l’engagement a été abandonné.
Darmanin a déclaré à l’Assemblée nationale française en décembre qu’il y aurait plus de vote sur la question durant les cinq années du second mandat du président Emmanuel Macron.